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La ville d'Aného

La ville d'Aného est bâtie près d'une lagune sinueuse et est entourée de villages de pêcheurs et de plantations de cocotiers. Jadis centre de la traite des Noirs, Aného fut le premier centre de l'administration allemande. Plus tard, elle devint la première capitale du territoire. De nos jours, Aného conserve l'âme d'une petite ville coloniale du 19ème Siècle. C'est une cité paisible de pêcheurs et d'agriculteurs, un centre agricole réputé pour sa production de manioc, une culture vivrière importante. A Aného, on peut observer le fonctionnement des coopératives de pêche, ces grands groupes de familles de pêcheurs qui se partagent les prises.

Naissance du diocèse et premiers pasteurs


Le diocèse d’Aného est érigé par Jean-Paul II le 1er juillet 1994. Il a été détaché du territoire de celui de l’Archidiocèse de Lomé dont il devient suffragant. 
Son 1er évêque fut Mgr Victor HOUNNAKE, nommé le 20 Juillet 1994 sacré le 15 Octobre 1994, rappelé à Dieu le 04 Août 1995. Le 2ème : Mgr Paul Jean-Marie Dom DOSSAVI, nommé le 02 Mars 1996, sacré le 28 Avril 1996 est aussi parti pour la maison du Père Eternel le 13 septembre 2005. Depuis décembre 2007, le Diocèse a pour Pasteur Mgr Isaac Jogues GAGLO, ordonné évêque le 02 février 2008.
Depuis la création du diocèse sept prêtres ont assuré, l’un après l’autre, l’administration de cette paroisse sous les trois évêques qu’a connus le diocèse. Il s’agit, respectivement des pères : Ephrem DRAVIE (de vénérée mémoire), Laurent AZONKO, Benoît DANSOU, Jean de Dieu ZOTOGLO, Marc Apan JOHNSON, Sévérin ZINSOU et actuellement Antoine KANKOE. 

Tous les prêtres que l'on connaît en Suisse ont été ordonnés dans cette cathédrale!

Situation et population du diocèse d'Aného

Regroupant quatre préfectures (Bas-Mono, Lacs, Vo et Yoto), le diocèse d’Aného s’ouvre sur la mer par une étroite bande de terre d’une quarantaine de Kilomètres. Il s’étire vers le nord entre les fleuves Haho à l’Ouest et le Mono à l’Est. Ce dernier marque la frontière avec la république du Bénin. Par rapport à Lomé, la capitale du Togo, Vogan, Aného, Tabligbo et Afanyan respectivement chefs-lieux des préfectures de Vo, Lacs, Yoto et Bas-Mono sont à 45, 52, 74 et 85 Km.
Avec une superficie de 2769 km2, soit environ 4,9% de la superficie totale du Togo, le diocèse d’Aného compte environ 989.983 habitants, avec une densité moyenne de 358 habitants au km². C’est l’une des densités les plus élevées du Togo. Elle atteint 500 habitants au km² dans certaines localités de Vo et du Bas-Mono. La population, en majorité rurale, est composée essentiellement d’ethnies Ouatchi et Mina. Elle est caractérisée par un fort taux de croissance dû à un taux de natalité élevé. Les spécialistes parlent « d’explosion démographique ». Cette situation n’est pas sans effets sur l’économie, l’environnement et l’agriculture en particulier.

La vie religieuse dans le diocèse d'Aného

Sur les 989.983 habitants du diocèse, on compte 55% d’animistes, 22% de baptisés catholiques, 10% d’autres religions chrétiennes, 5% de toutes sectes confondues et 8% de musulmans. En outre, le Togo est un Etat laïc où la liberté religieuse est vécue sans qu’on en parle. A son érection, le diocèse comptait juste 10 paroisses. Aujourd’hui, il en compte 34, regroupées en cinq doyennés (Atlantique : 09 paroisses ; Lacs : 08 paroisses; Centre : 04 paroisses; Mono-Sud : 06 paroisses; Mono- Nord : 07 paroisses) et plus de deux cent soixante stations secondaires.
Comme agents pastoraux, l’Eglise-famille-de-Dieu à Aného dispose de 153 Prêtres ; 10 Religieux clercs; 19 Religieux non clercs; 20 Instituts de vie consacrée; 3 Sociétés de Vie Apostolique; 1 ermitage; 15 Novices religieux masculins; 102 Religieuses; 3 Laïcs consacrés et plus de 930 catéchistes. L’initiation chrétienne est assurée par des catéchistes et aides catéchistes. Pour les 14 542 catéchumènes du diocèse, ils sont environ 930. La plupart d’entre eux sont des bénévoles.

Le centre diocésain de pèlerinage d'Aného
Le sanctuaire marial Notre Dame du Lac-Togo, Mère de la Miséricorde est le centre diocèsain de pèlerinage du diocèse d'Aného. Il se trouve à Togoville. Chaque année, au premier week-end du mois de novembre, ou au deuxième si le premier coïncidait avec la Toussaint, les fidèles s’y retrouvent pour le pèlerinage. Le diocèse a aussi un centre de formation catéchétique, Emmaüs, à Afanyan. Dans le même domaine il y a aussi un centre de formation professionnelle, Nazareth. Il évolue en menuiserie et en maçonnerie. Depuis 2016, le Centre Nazareth a ouvert une deuxième structure à Vogan pour la formation en informatique et électro-mécanique. En 2023, le pèlerinage jubilaire a été un événement important pour les catholiques togolais. Moment de prière, de réflexion et de communion, il s'est achevé par une messe de clôture le 5 novembre 2023. Mgr Isaac Jogues Gaglo, évêque d’Aného, a exhorté les fidèles, les gouvernants et les Togolais à promouvoir les valeurs sociales, la citoyenneté et les vertus de paix. Le président Faure Gnassingbé y  a assisté avec l'ensemble du gouvernement. 

Le Sanctuaire de Togoville a 50 ans

Des milliers de dévots de la Vierge Marie et de fidèles chrétiens ont accouru des quatre coins du Togo et d’ailleurs pour prendre part au pèlerinage du Jubilé d’Or du Sanctuaire Marial Notre Dame du Lac-Togo, Mère de la Miséricorde, à Togoville du 03 au 05 novembre 2023.

Prières, enseignements, célébrations pénitentielles et confessions individuelles, méditation personnelle, célébrations eucharistiques et informations diverses se sont alternés durant ces trois jours de rendez-vous de la grâce autour du thème général : « Avec Marie, Notre Dame du Lac-Togo, Mère de la Miséricorde, travaillons, prions, jubilons et engageons-nous à être partout, comme elle, témoins de l’Evangile ».

Notons que ce thème a été décliné en deux conférences assurées respectivement par les pères Patrick GABA et Pierre Channel AFFOGNON. Le premier a instruit les pèlerins dans la soirée du vendredi sur « ‘Faites tout ce qu’il vous dira’ (Jn 2,5) : comment travailler et prier durant cette année jubilaire à l’école de Notre Dame du Lac-Togo, Mère de la Miséricorde, pour être davantage témoin de l’Evangile ? »  Dans la matinée du samedi, le second est intervenu sur « ‘Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.’ (Lc 2, 19) : Face aux idéologies et théories contraires à l’éthique chrétienne, quel enseignement recevons-nous de la Vierge Marie, l’Humble Servante du Seigneur ? ».

De l’enseignement donné par le père Patrick, nous retiendrons par exemple le passage suivant : « L’Evangile des noces de Cana rapporte que : Jésus dit à ceux qui servaient « remplissez d’eau les jarres » et l’Evangéliste dit « et ils les remplient jusqu’au bord » (Jean 2,7). Remarquons que les servants n’ont pas exécuté à moitié l’ordre donné par Jésus, puisqu’ils remplirent six jarres de pierre jusqu’en haut, jusqu’à l’extrême. Chers amis, au pied de Notre Dame du Lac Togo, apprenons qu’on ne se donne pas à moitié à Dieu. On se donne totalement à Dieu. Adorons Dieu en esprit et en vérité, servons Dieu de tout notre être et avec toute notre force. Dans nos paroisses, dans les œuvres de notre diocèse, ne nous engageons pas à moitié, un pied dedans un pied dehors : engageons-nous totalement de la même manière que nous nous déployons dans nos entreprises privée »

L’intervention du père Pierre-Channel a mis en exergue les maux qui minent la vie Chrétienne à savoir : la désacralisation du spirituel au profit du pécuniaire, la démission parentale, la perversité dans laquelle trempe la jeunesse , avec les idéologies du « Gender » et de l’orientation sexuelle, les histoires de LGBTQIA+ ( Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Trans*, Queer et Intersexe et Asexuel·le ou Aromantique)., la question de l’éducation à donner à nos enfants et jeunes aujourd’hui, les réseaux-sociaux, les mouvements ésotériques et sociétés secrètes, sans oublier certaines pratiques mystiques et philosophies orientales. Pour y remédier, il nous invite à recourir à la vierge marie, pour trouver en elle, force et courage pour vaincre ces maux afin d’être le reflet du Christ en nous.

Puisqu’il s’agit d’un Jubilé d’Or, le pèlerinage a connu un aspect fortement historique.  C’est ainsi que, dans l’après-midi du samedi, 04 novembre, avant la procession avec l’icône de Notre Dame à travers les artères de Togoville, le révérend père Benoît DANSOU, ancien recteur de la structure a partagé avec les participants, l’historique du sanctuaire. Une intervention qui a permis d’éclairer la question d’apparition de la Vierge Marie sur le Lac-Togo. L’auditoire a désormais compris que ce n’est pas une apparition qui a motivé l’implantation du sanctuaire, mais qu’il y aurait eu une apparition de la Vierge Marie sur le Lac à une féticheuse partie chercher du bois dans la forêt qui longe la lagune et ce, bien après l’implantation du lieu de spiritualité. Toujours, sur le plan de l’histoire, il y eut une projection de diapositives constituées de photos du 04 novembre 1973, le jour de l’arrivée et de l’intronisation de l’icône de Notre Dame du Lac-Togo dans ce sanctuaire. Certaines de ces photos ont aussi été imprimées en grands tableaux exposés dans une galerie le long de la façade nord de l’église qui se trouve sur le nouveau site des pèlerinages, laquelle galerie a reçu, durant la rencontre un grand nombre de visite.

Danses chorégraphiques, prestations d’artistes chrétiens, témoignages divers sur les grâces obtenues par l’intercession de Notre Dame du Lac-Togo tant sur place que de loin, sans oublier l’exécution de cantiques marials par le « Chœur Ave Marie » : autant d’autres activités qui ont meublé ce rassemblement pour de fréquentes détentes des pèlerins en vue d’une meilleure assomption et intériorisation de la démarche spirituelle.

Ce pèlerinage du jubilé d’or a connu quatre célébrations eucharistiques. La première, tenue le vendredi après-midi, fut une messe pour la conversion des cœurs et la guérison intérieure. Une programmation qui facilite la purification des pèlerins et les dispose à mieux recevoir les grâces attachées à cette démarche de spiritualité que constitue le pèlerinage. Le révérend père Hervé-Olivier KOKOU-TCHRI, aumônier diocésain du Renouveau Charismatique Catholique a choisi pour l’occasion, la messe de l’Exaltation de la Croix Glorieuse qui a été animée par l’équipe-chant-diocésain du Renouveau Charismatique. Notons que cette 1ère messe fut précédée de la prière du chemin de croix, suivie de la vénération de ce lit mortuaire de notre Seigneur Jésus-Christ, instrument de notre salut. La seconde messe, célébrée le samedi matin, fut présidée par le T.R.P. Léon DOGBEVI. A son cours, il y eut le baptême de 24 enfants, nés durant cette année 2023. Elle fut animée par la chorale Saint Esprit de Togoville. La nuit de ce même samedi, la troisième messe du pèlerinage, celle de l’ouverture solennelle, fut présidée par son Excellence Mgr. Isaac-Jogues GAGLO, l’évêque diocésain, avec la concélébration d’environ quatre-vingts prêtres du diocèse comme d’ailleurs. Elle fut en l’honneur de la Vierge Marie. L’animation de chants liturgiques fut assurée par la fédération des chorales de la paroisse Saint Esprit de Togoville. Au cours de son homélie de circonstance, le prélat, a pris soin de présenter les motivations qui ont prévalu au choix de Togoville par Mgr DOSSEH pour l’implantation de ce sanctuaire marial et fait une brève historique de l’inauguration. En effet, on retiendra à ce niveau que l’Eglise s’est appuyée sur les réalités de purification, de pardon et de réconciliation, véhiculées par le culte Nyigblin dans la forêt-sacrée de Togoville pour choisir d’offrir aux chrétiens, la possibilité de recourir à la miséricorde du Seigneur, par l’intermédiaire de sa Sainte Mère en ce même endroit. Les esprits avertis comprennent très bien par-là, l’existence des germes de l’Evangile dans chaque culture et plus précisément dans notre culture du Sud-Togo, germes que le chantier de l’Inculturation s’efforce de mettre en lumière pour nous faire comprendre que la religion chrétienne ne serait pas une affaire étrangère à notre culture togolaise ou africaine comme le clament haut des esprits peu avertis.

Se tournant ensuite vers le texte évangélique de la célébration, le récit de l’Annonciation (Lc 1, 26-38), Mgr GAGLO affirmait : « Je voudrais relever de l’Evangile que nous venons d’entendre trois (03) points pour notre méditation :

  • Marie, premier disciple du Seigneur […]
  • L’empressement de Marie […]
  • Tous baptisé est missionnaire […]

Annoncer l’Evangile n’est pas pour moi un titre de gloire, c’est une nécessité qui m’encombre. Oui malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile. Très cher(e)s pèlerins et pèlerines, l’Amour de Dieu nous presse et nous demande de nous mettre en route vers ceux et celles qui nous aiderons à construire notre vie avec Dieu. Demandons au Seigneur de faire brûler en nous le feu du zèle apostolique pour que nous sachions athée dans l’annonce de l’Evangile. »

La quatrième et dernière messe de ce pèlerinage jubilaire, celle du dimanche matin a connu aussi la participation du chef de l’Etat, son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, de madame le 1er ministre, Victoire Tomégah DOGBE, d’autres membres du gouvernement sans oublier des autorités administratives et traditionnelles locales. Elle a été animée par la chorale Sainte Cécile de notre diocèse. Présidée par l’ordinaire, Mgr GAGLO, elle est concélébrée par une centaine de prêtres. Les textes liturgiques furent ceux du 31ème dimanche ordinaire de l’Année A. L’essentiel de l’homélie de l’évêque a porté sur l’invitation à fuir l'hypocrisie pour s'enraciner dans le témoignage de vie (conformité entre nos paroles et nos actes) puis, à cultiver l'intériorité en évitant le culte de l'apparence (le paraître). Concrètement, il s'agit de se mettre au service du prochain, dans un réel esprit d'humilité.

A l’issue de cette dernière messe de la rencontre, Mgr a donné une bénédiction particulière aux natifs de novembre 1973 qui sont donc dans le mois de leur jubilé d’or de naissance.

Après les litanies bibliques de la Vierge Marie, les bénédictions d’objets de piété et l’aspersion de la foule de pèlerins, le pasteur propre du diocèse a, au nom du Saint Père, donné aux participants, la bénédiction solennelle indulgenciée. Et la foule, en liesse, repris le chemin de retour, avec l’invitation de se retrouver au même endroit pour la conclusion de l’année jubilaire, avec le pèlerinage de l’an prochain, qui va se clôturer le dimanche 10 novembre 2024.

Les pasteurs du diocèse aujourd'hui

L’évangélisation systématique du territoire qui est devenu aujourd’hui le diocèse d’Aného, a été assurée par les missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus. Un clergé relativement jeune, avec une moyenne d’âge de 50 ans qui n’est même pas inquiet de sa relève d’autant plus qu’actuellement, 68 jeunes sont en formation sacerdotale, de l’année propédeutique au cycle de théologie. Et depuis octobre 2008, le diocèse a ouvert, à Vogan, un Moyen Séminaire qui compte aujourd’hui 42 jeunes,  de la pré-Secondes en Terminales. Plusieurs prêtres se forment aussi en agropastorale.

La paroisse cathédrale

Située dans le doyenné de l'Atlantique, la paroisse cathédrale du diocèse d'Aného a pour patrons les Saints Apôtres Pierre et Paul, célébrés le 29 juin. Créée en 1895, la paroisse compte, de nos jours, juste trois stations secondaires à savoir: - Communauté Saint Jean-Baptiste de l'Habitat, - Communauté Saint Pierre d'Assou-Kondji, -Communauté Saints Anne et Joachim de Goumou-Kopé.
La langue liturgique de la paroisse est le Mina; sauf à Assou-Kondji où l'on utilise l'Ewé.  L'équipe sacerdotale de la cathédrale d'Aného est actuellement composée de: - Rd. Père Antoine KANKOE, Administrateur paroissial, - Rd. Père Jean FIOVI, Vicaire paroissial, - Rd. Père Richard GOUDJINOU, Prêtre résident, - Rd. Père Bernard FOLLY, Econome diocésain et vicaire de dimanche, - Rd. Père Simon-Pierre S. SILIADIN, Responsable du Service Diocésain des Communications Sociales et vicaire de dimanche.